Vase en terre cuite à décor de lézard
Catégorie : Arch. précolombienne > Colombie
Numéro de l'article : PREC 269
Epoque : Quimbaya (400 à 1400 ap. J.-C.)
Taille : H 16 x D 22,3 cm
Etat : Très bon état
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Description :
Rare vase en terre cuite rouge avec des marques de cuisson noires, très évasé vers le haut. Il est décoré de dessins géométriques incisés et de 4 petits lézards s'accrochant à la bordure.
Dans la vallée centrale du Cauca, en Colombie, l'aire Quimbaya réunit plusieurs styles qui se développent dans le courant du Ier millénaire ap. J.-C.
Le terme Quimbaya désigne une petite ethnie préhispanique vivant dans la moyenne vallée du Cauca entre 400 et 1400 ap. J.-C. environ. Les archéologues distinguent plusieurs phases culturelles qui sont représentées par différents «complexes céramiques».
La phase «Marron incisé» (de 400 à 800 ap. J.-C. ) correspond à la phase culturelle la plus ancienne. Viendront ensuite celle du «Cauca moyen», (de 1000 à 1500 ap. J.-C.) et de «Caldas» (de 1200 à 1400 ap. J.-C.). Ces groupes ethniques, organisés en chefferies et placées sous l'autorité de «caciques», s'opposent entre eux pour des raisons d'ordre économique. Chaque chefferie tente de prendre possession des meilleures terres dans les plaines et sur les versants des cordillères, notamment les plus ensoleillées et donc les plus fertiles. Elles produisent essentiellement du maïs et le manioc, dans les plaines, et des tubercules, à des altitudes plus élevées.
Le «Trésor des Quimbaya» est découvert en 1891 à Filandia, dans la région centrale du fleuve Cauca. Il est composé de 120 pièces en or de style parfois différent, découvertes dans deux tombes, peut-être des sépultures multiples. On mettra ainsi à jour un grand nombre de poporos (récipients creux) ainsi que des sacs pour emballer des feuilles de coca et des spatules.
La plupart des objets Quimbaya proviendront ensuite de fouilles clandestines. Les nombreuses sépultures livrent de pièces d'orfèvrerie réalisées selon des techniques très sophistiquées, notamment celle de la fonte à la cire perdue avec noyau utilisée dans la fabrication des poporos. Ces calebasses renfermaient de la chaux, extraite de coquilles calcinées, destinée à être mélangée aux feuilles de coca mâchées au cours des rituels religieux. Certains poporos prennent des formes humaines. Les tombes livrent aussi des parures, des insignes de pouvoir et des bijoux, comme les ornements de nez (narigueras) et les boucles d´oreilles. On y retrouve également des représentations d'animaux de la forêt tropicale, ainsi que des récipients utilitaires et cérémoniels en céramique de styles divers. Les statuettes anthropomorphes très géométrisées, attribuées à la phase tardive du «Cauca moyen», sont souvent représentées assises sur de petits bancs. Elles représentent des chefs caciques, souvent nus et parfois ornés de véritables bijoux en or.
Prix : CHF 380.- / EUR 0