Catégorie : Arch. méditerranéenne > Autres

Numéro de l'article : MEDI 220

Epoque : IXe au Xe ap. J.-C., Perse, Nichapour

Taille : H 6,5 x 18,5 cm

Etat : Bon état, restaurations

Photos (cliquez sur l'objet pour zoomer) :

Description :

Coupe hémisphérique en céramique argileuse à décor bichrome, vert intense et noir, peint à l’intérieur de têtes et de personnages (en médaillons) stylisés.

Antique cité de la province iranienne du Khorāsān, Nichapour, en dépit de catastrophes historiques et naturelles, fut l'une des villes les plus prospères de l'Orient islamique jusqu'à l'époque mongole. Depuis longtemps éclipsée comme capitale régionale par la ville sainte de Meshed, Nichapour conserve une importance économique en raison de ses célèbres mines de turquoise et de son agriculture (fruits, coton, céréales); elle constitue une étape importante sur l'axe Téhéran-Meshed (voie ferrée, route). Elle entre dans l'histoire avec les Sassanides (Shābūr Ier la fonde sous le nom de Abahshahr; Shābūr II la reconstruit, d'où son nom de Nev-Shābūr.).

Sa plus grande prospérité se situe à l'époque islamique. Important gouvernorat arabe, elle fut confirmée dans son rôle de capitale du Khorāsān sous les Tahérides au IXe siècle et sous les Samanides au Xe; elle fut, sous les Seldjoukides, un des grands centres intellectuels de l'Islam (patrie du savant-poète Omar Khayām; célèbre pour son école théologique; ville d'art: céramique, architecture). Ruinée par le factionnalisme, les razzias turkmènes, les séismes et par la conquête mongole (XIIe et XIIIe), elle ne retrouva en partie sa prospérité à l'époque ilkhanide que pour être à nouveau victime des mêmes fléaux (régression de la vie urbaine au Khorāsān, invasion afghane et raids turcomans au XVIIIe). De nombreux vestiges islamiques subsistent à Nichapour et dans les environs.

Prix :    VENDU