Fossile d'un oignon de crinoïde elegans

Catégorie : Archéologie - Autres > Préhistoire

Numéro de l'article : PREH 400

Epoque : Ordovicien (488 à 443 millions d’années)

Etat : Excellent état

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Fossile d'un oignon de crinoïde elegans

Description :

Rare fossile d'un oignon de crinoïde syphocrinus elegans, une plante aquatique se développant à partir d'un oignon flottant.

Les crinoïdes ou lys de mer font partie des plus beaux fossiles invertébrés, parmi les plus difficiles à trouver complets. On découvre des tiges isolées, plus rarement un calice, un bulbe ou une racine d'ancrage.

Le niveau de la mer est élevé pendant l’Ordovicien.Les continents de l’hémisphère Sud se sont groupés en un super-continent: le Gondwana, issu de la fracture d’un super-continent encore plus ancien: Rodinia. Au début de l’Ordovicien, le Gondwana est situé aux latitudes équatoriales et se déplace vers le pôle Sud. De petits terranes qui se séparent du Gondwana y seront réaccrétés durant l’Ordovicien moyen. Ces événements orogéniques ont laissé des traces, comme la présence en Europe d’ophiolites, de granites et de roches métamorphiques de cet âge (massifs cristallins des Alpes: aiguilles Rouges, Belledonne).

Tout comme l’Amérique du Nord et l’Europe, le Gondwana est partiellement couvert de mers peu profondes. Les roches de l’Ordovicien sont principalement sédimentaires, les sédiments marins qui en forment la presque totalité sont essentiellement constitués de calcaire, les schistes et le grès étant bien moins fréquents.

L’orogenèse Taconique se produit lors de la collision de Baltica et de Laurentia. Vers la fin de cette période, le Gondwana était proche du pôle et largement recouvert de glaciers, le climat se refroidit alors que la biodiversité croît.

Il y aurait une relation forte entre biodiversité marine et changement climatique, et l'explosion de la biomasse et de la biodiversité marine, dont la trace a été conservée par les fossiles datant d'il y a 460 millions d'années, a coïncidé avec un refroidissement global à la fin duquel le nombre de genres et de familles d'êtres vivants avait triplé ou quadruplé par rapport à l'époque précédente.

Cette corrélation a été établie via la mesure des variations du rapport de deux isotopes de l'oxygène dans certains minéraux conservés dans les squelettes de conodontes (sortes d'anguilles primitives) de ces époques. Le ratio entre les isotopes de l'oxygène étant indicateur de la température de l'eau de mer dans laquelle vivaient ces animaux. Il y a plus de 490 millions d'années, avant l'Ordovicien, l'atmosphère terrestre était plus riche en CO2, ce qui la maintenait dans un état plus chaud (par effet de serre induit par ce gaz). La biodiversité a contribué, via la photosynthèse et la production de «puits de carbone», à pomper et fixer le CO2 atmosphérique. Il y a environ 460 millions d'années, les mers se sont lentement refroidies, et ce refroidissement progressif a été contemporain d'une explosion de la biodiversité. Il semble que la biodiversité ait favorisé un refroidissement, et que ce refroidissement ait favorisé le développement de cette biodiversité. L'apparition des récifs coralliens a notamment joué un rôle important.

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